La Vedova (veuve), était en rose !
N’en déplaise à certains, merci à René Koering d’avoir pu moderniser et rehausser cette farce musicale dell’arte. Grâce à une succession d’accents colorés et de situations virevoltantes, sa mise en scène ultra dynamique fait sourire. Le livret de Mario Ghisalberti présenté comme un condensé de la comédie de Goldoni crée en 1748 à Venise, reste donc une version vénitienne légère. Elle est proposée dans des costumes couture au chic pimpant de Silver Sentimenti et des décors de Jean-Louis Poveda retraçant en accélérée, la visite touristique du patrimoine italien éternel.
La musique qui est loin d’être inoubliable, déverse ici en un long plaidoyer de multiples vocalises redondantes, dont Henriette Blonde-Hansen ( Rausaura) se gausse avec panache. La distribution est relativement homogène. On a aimé la prestation de Laure Baert, soubrette charmante, celle de Franco Pomponi aux talents indéniables de comédien, et celles d’Andréa Giovannini terriblement volubile, enfin d’Evgeniy Alexiev à la voix chaleureuse et mordante. ¶





